Scène d’ouverture : “Le feu imaginaire”

Imaginez : il est 10 h 30 un matin. Un signal retentit. Elora, guide-file, déclenche l’alarme : c’est l’exercice d’évacuation. Les visages se figent. Certains sourient, d’autres ont le regard vide. Et c’est là que tout peut basculer…

  1. Ignorer l’alarme ou traîner

Le piège : vous entendez l’alarme, mais vous pensez : “Ce n’est qu’un exercice.” Résultat : vous continuez à répondre à vos mails ou finir votre café.

Pourquoi c’est dangereux : en conditions réelles, chaque seconde compte. Considérer un signal comme une fausse alerte retarde l’évacuation et met des vies en danger

Comment l’éviter : dès que l’alarme retentit, réagissez comme si c’était réel en convoquant un exercice surprise si besoin.

  1. Récupérer ses effets personnels

Le piège : avant de partir, on attrape son téléphone, son sac… Le temps file, le bâtiment brûle.

Pourquoi c’est dangereux : cette perte de concentration coûteuse accroît le risque d’intoxication et réduit la chance de sortie rapide .

Comment l’éviter : communiquez le message « la vie d’abord, pas les objets ». Répétez-le à chaque exercice.

  1. Utiliser l’ascenseur au lieu des escaliers

Le piège : l’escalier est long, l’ascenseur plus tentant.

Pourquoi c’est dangereux : en cas d’incendie et de coupure de courant, l’ascenseur devient un piège mortel .

Comment l’éviter : rappelez que les escaliers sont les seuls autorisés pendant une évacuation. Campagnes d’affichage et briefing obligatoire.

  1. Ne pas connaître ou obstruer les issues de secours

Le piège : on ne sait pas où sont les sorties ; certains tracent leur propre chemin, bloquent le passage ou perdent du temps à trouver un chemin sûr.

Pourquoi c’est dangereux : visibilité réduite, confusion généralisée, embouteillages à la sortie .

Comment l’éviter : organisez des repérages réguliers, affichez des plans de secours clairs, faites des exercices dans des conditions variées (issue bloquée, fumée simulée…) .

  1. Mauvaise communication et absence de débriefing

Le piège : pas d’annonce, pas de briefing, et après l’exercice… silence radio.

Pourquoi c’est dangereux : sans retour, on ne corrige pas les erreurs. L’équipe n’apprend pas, les failles restent inconnues.

Comment l’éviter :

  • Prévenez vaguement quelques jours avant, puis organisez un déclenchement surprise
  • Chronométrez et comptez les participants.
  • Débriefez dès l’issue du test : ce qui a marché, les zones d’ombre, et les correctifs à faire.
  • Capitalisez dans un rapport consignable

Clôture  “Le jour où…”

Elora, guide-file, note « 4 minutes et 32 secondes ce matin, deux personnes ont cherché leurs sacs, et quelqu’un a tenté l’ascenseur. » Elle sourit, mais pas trop. Elle sait que la prochaine fois, ce sera mieux et quand le feu sera réel, cette amélioration vaudra des vies.

Selon la NFPA, les pompiers interviennent environ 1,39 million de fois par an aux États-Unis ; ces incendies causent près de 3 670 décès et 13 350 blessés. En entreprise ou à l’école, un exercice sérieux, régulier et bien suivi augmente considérablement la sécurité. Les erreurs sont inévitables, mais elles doivent devenir des passerelles d’apprentissage.

Alors, la prochaine fois, soyez prêts, priorisez le bon comportement, évitez ces pièges, et surtout… prenez l’exercice au sérieux !

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